Collections du Musée d’histoire naturelle de Lille : récit et origines

Le Musée d’histoire naturelle de Lille, aussi appelé “Muséum”, rassemble les collections de plusieurs musées fondés au 19ème siècle : le Musée zoologique,les Musées Houiller et Gosselet (de géologie et minéralogie), le Musée industriel et commercial, ainsi que le Musée Moillet d’ethnographie.

La collection de zoologie et d’histoire naturelle

Cette collection s’est constituée il y a 150 au sein de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille en une collection de vertébrés et d’invertébrés naturalisés ou conservés de diverses manières. Il s’agissait en grande partie d’espèces exotiques. Ce fond a notamment intégré deux collections offertes par deux naturalistes du début du 19ème siècle : Degland et de Vilmarest. Cette collection a été installée dans le bâtiment actuel. Alors que les espèces régionales commençaient à régresser, y compris au sein du patrimoine des espèces domestiquées, le fond a été complété principalement par des collections illustrant des espèces régionales comme des insectes ou des races domestiques de pigeons et de poules. Depuis les années 1950, des dons et legs de particuliers et des échanges avec plusieurs parcs zoologiques ont permis d’enrichir la diversité. L’établissement abrite ainsi une vingtaine de spécimens d’espèces éteintes au niveau planétaire et au moins 300 espèces disparues ou menacées de disparition en France ou, à l’époque, dans la région Nord-Pas-de-Calais. Vous pourrez ainsi observer un loup naturalisé ou des oiseaux devenus très rares, comme un Balbuzard qui a autrefois vécu à Lille.

La collection d’ethnographie extra-européenne

En 1990, l’édifice s’est vu confier les collections de l’ancien “Musée ethnographique Alphonse Moillet”, créé en 1851 à la suite d’une donation de plus de 1500 objets ethnographiques ayant appartenu au lillois du même nom. Monsieur Moillet était un riche propriétaire qui a réuni, au cours de sa vie, des objets d’intérêt ethnographique provenant du monde entier. Le noyau initial de cette collection a été entièrement construit par ce dernier. Il est composé d’objets qui, pour la plupart, semblent avoir été acquis sur les ports par des contacts et achats réguliers avec des officiers de marine marchande ou autres consuls et diplomates envoyés en mission à l’étranger étant susceptibles de partir de revenir de pays lointains. Moillet a ainsi accumulé des objets venant notamment de Perse, d’Amérique, de Malaisie ou encore du Japon. Cette collection, initialement composée de 4 500 objets, a été enrichie par des dons, des legs et de nombreuses pièces achetées, pour atteindre aujourd'hui plus de 13 000 objets.

Les collections de géologie, et des “sciences et techniques”

La collection de géologie se base sur un groupe d’échantillons de roches et minéraux dont certains servent encore aujourd’hui de référence mondiale. Ces échantillons ont été collectés et classés pendant 40 ans par Jules-Auguste Gosselet, ses élèves et ses amis géologues à l’occasion de visites géologiques. Ils ont été organisés selon Gosselet en une collection regroupée en “1 150 tiroirs comprenant environ 40 000 échantillons de roches et 60 000 cartons de fossiles. Elle constitue ainsi une série unique par le nombre des échantillons, par leur choix et par leur origine locale”. En ce qui concerne le fond des sciences et techniques, il a pour origine les collections de l’ex-Musée industriel, commercial, colonial et agricole de Lille. Il regroupe à lui seul environ 40 000 objets et 20 000 ouvrages techniques et professionnels relatifs aux objets du fond, complétés d’acquisitions récentes.

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